đŠđ RETOUR EN PISTE REPORTĂ POUR LE FESTIVAL DU CIRQUE DU VAL-DâOISE Ă DOMONTđȘ
Il aurait dĂ» se tenir dĂ©but octobre dans le parc des Coquelicots. Le Festival International du Cirque du Val-dâOise Ă Domont n'aura pas lieu. En cause, l'impossibilitĂ© pour CAP Domont, organisateur de l'Ă©vĂ©nement, de trouver un chapiteau d'une capacitĂ© suffisante pour accueillir le public et les spectacles.
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C'Ă©tait l'un des Ă©vĂ©nements les plus attendus de la rentrĂ©e dans la commune et Ă l'Ă©chelle du Val-d'Oise. Le Festival International du Cirque devait faire son grand retour le 30 septembre aprĂšs deux annulations successives, provoquĂ©es par la crise sanitaire. Il n'en sera pourtant rien, la faute cette fois Ă un problĂšme purement matĂ©riel : l'impossibilitĂ© de trouver un chapiteau d'une capacitĂ© suffisante et correspondant au budget prĂ©vu. Et pourtant, les organisateurs avaient sollicitĂ© le mĂȘme prestataire qu'en 2019, l'un des rares susceptibles de lui fournir une tente de 2 300 places. Une offre pas si courante sur le marchĂ©. « HĂ©las, il a dĂ©clinĂ© pour des questions d'agenda », explique Yannick Berthy, prĂ©sident de CAP Domont, qui a immĂ©diatement engagĂ© des recherches afin de dĂ©nicher la perle rare. Sans succĂšs. « Nous avons mĂȘme tentĂ© de trouver un chapiteau de 2 000 places qui aurait pu suffire », abonde l'association.
Une réalité économique
Alors pourquoi ne pas s'ĂȘtre tournĂ© vers des capacitĂ©s d'accueil plus limitĂ©es, avec un chapiteau de 1 500 places plus simple Ă trouver ? Tout simplement parce qu'un tel choix aurait Ă©tĂ© financiĂšrement fatal au festival. Il faut savoir que l'Ă©vĂ©nement se doit de maintenir un Ă©quilibre financier entre les dĂ©penses (location du chapiteau et du matĂ©riel, rĂ©munĂ©ration des artistes et des techniciensâŠ), et les recettes, assurĂ©es par la billetterie et par des subventions du DĂ©partement, de la RĂ©gion, ou encore de la ville de Domont, et de Piscop. Pour Ă©quilibrer ses comptes sans augmenter le prix des places dans des proportions dĂ©raisonnables, il doit donc accueillir au moins 12 000 spectateurs sur ses six sĂ©ances. Une jauge impossible Ă atteindre avec une capacitĂ© de moins de 2 000 places. Impossible Ă©galement d'augmenter le nombre de reprĂ©sentations, puisque cela aurait un impact significatif sur le coĂ»t du plateau artistique, et nĂ©cessiterait Ă©galement lâobtention dâune licence dâorganisateur habituel de spectacles, ce qui ne correspond pas Ă lâesprit de lâassociation animĂ©e exclusivement par des bĂ©nĂ©voles. En prime, la crise sanitaire n'a pas Ă©tĂ© sans consĂ©quences, avec des budgets plus serrĂ©s. « Nous avons donc prĂ©fĂ©rĂ© ne prendre aucun risque pour la pĂ©rennitĂ© du festival en faisant le choix de reporter cette Ă©dition », assure Yannick Berthy.
La crise ukrainienne en toile de fond
Lorsque l'on parle de cirque, et tout spĂ©cialement d'excellence artistique, les regards se tournent forcĂ©ment vers l'Est du continent. Cela n'est un secret pour personne, de nombreux artistes professionnels sont originaires de Russie et d'Ukraine. Les festivals français, dont celui de Domont, ne s'y sont jamais trompĂ©s et reçoivent chaque annĂ©e de nombreuses compagnies et artistes en provenance de ces pays oĂč la pratique des arts du cirque est trĂšs dĂ©veloppĂ©e. Ou du moins, avaient l'habitude de recevoir. C'est l'une des autres consĂ©quences du contexte international actuel : il n'est pas envisageable actuellement de programmer les numĂ©ros russes, alors que les numĂ©ros ukrainiens le sont sous certaines conditions. Ajoutez Ă cette crise l'impossible venue des artistes chinois⊠Et vous obtenez une programmation plus compliquĂ©e Ă bĂątir. Un frein qui n'avait pourtant pas suffi Ă stopper l'enthousiasme de CAP Domont. « Nous avions commencĂ© Ă travailler sur un programme, avec des artistes europĂ©ens de talent, mais Ă©galement des troupes françaises », insiste Yannick Berthy, qui souhaitait notamment prĂ©senter un numĂ©ro d'acrobates fĂ©minines issues de l'Hexagone. Et de prĂ©ciser : « Nous avions dĂ©jĂ une option sur cinq numĂ©ros. » Dans tous les cas, les organisateurs ne souhaitaient pas proposer une programmation qui n'aurait pas Ă©tĂ© digne du standing acquis au fil des annĂ©es par le festival et aurait pu ternir la rĂ©putation de l'Ă©vĂ©nement pour les annĂ©es Ă venir.
Quid de l'Ă©dition 2023 ?
Pour l'édition de 2023, CAP Domont a déjà des contacts avancés en ce qui concerne le chapiteau et travaille sur la programmation, qui s'annonce une nouvelle fois à la hauteur, sans pour autant pouvoir se projeter sur l'évolution de la crise ukrainienne. Un report aussi frustrant pour les équipes de l'association, impatientes de revenir dans le parc des Coquelicots, que pour les passionnés. Habitants, passionnés, bénévoles⊠Désormais, charge à tous et toutes de faire du festival 2023 un succÚs.
LE FESTIVAL EN 3 ANECDOTES
Une naissance lors de la Foire d'automne
Traditionnellement le Festival International du Cirque du Val-dâOise Ă Domont, organisĂ© dĂ©but octobre, et la Foire d'automne, organisĂ©e le dernier week-end de septembre, se succĂšdent dans le calendrier des manifestations domontoises. Pourtant, la premiĂšre Ă©dition du festival s'est dĂ©roulĂ©e durant la Foire. Nous sommes en 2000. Les organisateurs souhaitent alors organiser un Ă©vĂ©nement sur le thĂšme du cirque, avec la location d'un chapiteau de 300 places. La suite ? Vous la connaissez. Au fil des annĂ©es, le festival du cirque de Domont n'a cessĂ© de prendre de l'ampleur et accueille dĂ©sormais plus de 13 000 spectateurs par Ă©dition.
Une Ă©dition des 20 ans symbolique
En 2019, le Festival International du Cirque de Domont a cĂ©lĂ©brĂ© ses 20 ans d'existence. Une Ă©dition anniversaire qui est Ă©galement la derniĂšre en date du festival, la crise sanitaire ayant provoquĂ© l'annulation des deux suivantes. Autre symbole, l'Ă©dition 2019 a Ă©galement marquĂ© le passage de relais de Jean-Marie Etienne, fondateur historique de cet Ă©vĂ©nement, Ă la tĂȘte de CAP Domont.
Un festival accessible Ă tous
Ă travers son festival, CAP Domont participe Ă la promotion du cirque auprĂšs de toutes les populations. Une volontĂ© qui se retrouve dans la politique tarifaire « serrĂ©e » voulue par les responsables de lâassociation, afin de permettre aux spectateurs de venir en famille. Autre passerelle vers la dĂ©couverte des disciplines du cirque, des sĂ©ances scolaires sont organisĂ©es lors de chaque Ă©dition.